*

Ma mère n’aimait pas l’Algérie Française.

Ma mère est née à Oran le 19 novembre 1946, a quitté la ville le 28 juin 1962, et s’est éteinte à Bordeaux le 15 février 2009. Je crois pouvoir dire qu’elle n’a jamais été heureuse nulle part.

Pour l’Algérie, en tout cas, je n’ai aucun doute.

« Quand le soir tombait, il était tard et chacun rentrait chez soi. En un clin d’œil, il n’y avait plus personne dehors. Les méditerranéens ont toujours été très moutonniers. Ça n’a pas changé. La mode était tyrannique : toutes les filles la même coiffure, la même forme de robe à la mode, et tout le monde le même genre de plaisanterie grossière, dont la femme faisait les frais en général. Et tout le monde le même rire. Le décor était beau, mais les gens étaient bêtes, en Algérie. »

Ma mère à la fin des années 70

C’est dans un texte que je lui demande d’écrire au début des années 2000.

D’emblée, je pose des interdits : « Je ne veux pas que tu parles de la famille. Je ne veux pas non plus que tu parles de la guerre. Je veux juste savoir à quoi ressemblait Oran. »

Je sais déjà ce que je veux (Oran) et je connais déjà les embûches (la famille et la guerre). Mais je n’ai ni l’écriture, ni Internet, ni le temps. C’est trop tôt.

Dix ans plus tard, j’ai accès à tout (les Algériens, les Pieds-Noirs, les photographies actuelles de la ville, les photographies anciennes) et je possède tous les outils (ordinateurs, smartphones, emails, Facebook, etc.) nécessaires à ma recherche. Je ne dépends d’aucun regard extérieur. Je suis libre d’écrire ce que je veux, puisque j’ai acheté un nom de domaine pour trois fois rien, et que je sais monter un blog sous WordPress.

Ce que je veux, c’est découvrir Oran sans passer par le regard familial (que je considère comme biaisé) et sans passer par la guerre (complètement piégée sur le plan idéologique).

Je sais que je vais construire une Oran artificielle, mais je sais aussi que toute identité est narrative, et que chacun tente comme il peut de donner rétrospectivement à sa vie une cohérence qu’elle n’a jamais eue. C’est le vieux rêve de l’Unité. L’essentiel étant de le faire en toute conscience et de ne pas y croire plus que nécessaire.

L’obstacle à dépasser tient en une phrase : Le décor était beau, mais les gens étaient bêtes, en Algérie.

Les parents de ma mère le jour de leur mariage en 1941

Ma mère a détesté Oran pour au moins deux raisons : une ambiance familiale catastrophique et une culture locale machiste. Je peux saisir tout ça, connaissant la famille, mais ça n’explique pas le mépris qui sous-tend cette phrase.

Et maintenant, je veux le comprendre.

Parce qu’il est dans l’air, que je le retrouve partout, qu’il porte atteinte à la dignité des pieds-noirs, et que j’en ai assez de me construire sur un tel sentiment.

Tout individu a besoin d’éprouver un minimum de considération pour son ascendance, ou pour le moins, de lui reconnaître une certaine forme de dignité. La « bêtise » est individuelle, très largement partagée, et ne peut en aucun cas être attribuée à un peuple ou à une communauté, sans que ce genre de considérations ne révèlent aussitôt la marque d’un profond malaise chez celui ou celle qui les profère.

Ma mère était malade d’une sclérose en plaques.

Je ne pense pas que ce soit un hasard. Mais il aura fallu que je me plonge dans Oran autrement que par la guerre d’Algérie ou les archives personnelles pour y comprendre quelque chose. Il aura fallu que je choisisse délibérément de m’appeler Paul Souleyre pour que tout se débloque un jour d’octobre 2012.

Ce jour-là, un cousin que je ne connais pas encore tape « Paul Souleyre » dans son moteur de recherche préféré, et tombe sur des dizaines de pages Internet, là où personne n’apparaissaient un an plus tôt. Il prend contact avec moi et me demande si j’ai un lien avec les Souleyre qu’il connaît. Le nom n’est pas si courant donc la réponse est oui. Et il me met un arbre généalogique sous les yeux.

Tout bascule.

Ainsi donc, la grand-mère maternelle de ma mère parlait arabe dans le quartier juif de Tlemcen, et Paul Souleyre a vraiment existé ?

*

*

Paul Souleyre, Meriem, et Edmond, dans les années 30

A l’époque, je suis beaucoup plus intrigué par la seconde nouvelle que par la première. Souleyre, passe encore, j’avais choisi le nom en toute connaissance de cause. Mais Paul, non. Il me fallait bien un prénom, ce fut Paul, comme une évidence, parce que l’association prénom-nom tournait dans ma tête depuis au minimum octobre 2005.

Il est très déstabilisant de choisir le pseudonyme de quelqu’un qui s’avère avoir réellement existé, et dont la dépouille se trouve encore dans le cimetière chrétien d’Oran, plus de 70 ans après sa mort.

On comprend alors combien on a eu raison d’emprunter les chemins de traverse, et que ce qu’on vient de toucher là est infiniment plus vrai que n’importe quel papier officiel, n’importe quel livre d’Histoire.

Paul Souleyre est un Français dont le père est issu d’une famille qui arrive de Sauxillange, en Auvergne. Il se mariera au début du siècle avec Meriem ben Beroum, Française d’origine juive d’Algérie, issue d’une famille de Tlemcen. Je ne sais pas du tout comment ils se rencontrent ni par quel miracle ils se marient, mais je suis content qu’ils l’aient fait, parce que la mixture me convient parfaitement. Il faut avoir l’esprit ouvert, à l’époque et à Oran, pour se marier avec une juive d’Algérie issue de parents « indigènes », tout en étant soi-même Français d’origine métropolitaine. Le mélange n’est pas si courant.

La famille Souleyre à la plage (sans Paul)

Donc ma mère arrive de là par sa mère. Ca va beaucoup m’éclairer.

Moi qui me suis posé la question, quelques mois plus tôt, de son goût pour Louis-Ferdinand Céline, je soupçonne aujourd’hui comme une attirance perverse (ou inconsciente) de sa part pour l’écrivain le plus génial et le plus antisémite de la langue française. Ma mère était professeur de Français. Selon mon père, elle n’était pas au courant de ses origines juives d’Algérie. J’en doute. Mais tout est possible puisqu’elle n’a jamais abordé le sujet, ni avec ses enfants, ni avec son ex-mari.

Meriem Souleyre à Nanterre dans les années 60 – Assimilation

L’essentiel n’est pas tant pour moi de connaître « la vérité » de ma mère (quelle vérité ?) que de saisir une situation qui s’étend beaucoup plus loin encore que ce que je viens d’ébaucher, mais que je ne développerai pas ici pour ne pas davantage ennuyer le lecteur avec des considérations familiales qui n’intéressent que moi, surtout si elles ne peuvent pas s’ancrer dans des perspectives communes.

Mais commencer à percevoir la complexité d’une situation permet de s’éloigner d’affirmations générales et pathologiques du style « tout le monde était bête » pour se réconcilier avec des origines extrêmement diverses, tout en gardant à l’esprit qu’à Oran, cette diversité au sein de la catégorie des Français d’Algérie était en conflit avec elle-même.

Meriem à Tlemcen, avec ses parents Shelomo et Zohra, en 1885, dans sa première année

Je l’ai assez vite compris, et un roman comme « Saison Violente » d’Emmanuel Roblès, tout en restant toujours très respectueux de l’humanité qui se trouve sous sa plume, permet de bien le ressentir.

C’est toute la noblesse d’un écrivain pour lequel j’ai une grande admiration.

Il fallait que je dépasse ma mère pour remettre ses paroles en contexte et commencer enfin à émettre quelques hypothèses.

*

De la même manière, je devais contextualiser les réflexions de mon père en me rappelant qu’au quotidien, la branche française de son propre père avait fini par se fâcher avec la branche espagnole de sa mère, et que cette dernière branche n’existait plus que de très loin. Les souvenirs d’enfance de mon père sont donc ceux de sa grand-mère paternelle qui habite Valmy (actuellement el-Kerma).

C’est déjà beaucoup plus vague pour ses grands-parents maternels, ou même pour le frère de sa mère. Peut-être y a-t-il quelques histoires de famille, c’est possible, mais il y a aussi, d’un côté des Français et de l’autre des Espagnols. Mais je complique tout en remontant les générations là où  j’aurais dû rester sur mon père.

*

*

Parce qu’en vérité, les choses sont assez simples, et ont commencé au mois d’août 2010.

Il m’a suffit d’aller le voir et de lui demander de me parler d’Oran. Je suis tombé des nues quand il m’a déclaré qu’il se sentait le seul Français au milieu des Espagnols. La violence de la guerre le marque, bien sûr, parce qu’il est témoin de quelques horreurs, mais il est content de jouer au football sur de l’herbe à l’automne 62, en France, et de ne plus avoir à lutter contre le Sirocco. Là est la vraie surprise pour moi. Je lui demande s’il n’est pas triste d’avoir quitté l’Algérie ? A l’époque non. Il est jeune, plein de vie, il a une image très positive de la France, et il regarde devant lui. Il est sorti d’une guerre violente et il est enfin au milieu des Français, en paix. Dès l’été 61, son père avait compris que c’était fini, et avait acheté un terrain du côté de Pau pour y faire bâtir, à distance, une maison. A l’été 62, la famille n’avait plus de meubles, mais elle avait un toit. Le retour s’est plus ou moins fait en douceur même si les choses sont moins simples dans le détail.

Mon grand-père paternel (jambes croisées) à Aix en représentant de la pétanque oranaise

Sauf qu’au fil des ans, il va déchanter, comme beaucoup de Pieds-Noirs, et découvrir qu’un pays, c’est des gens, et que des gens, c’est bourré de défauts. Il aimera de moins en moins le pays mythique bleu-blanc-rouge de son enfance. Parcours classique d’un Français d’Algérie qui ne reconnaît pas la France artificielle et séductrice que l’Algérie s’est amusée à construire de toute pièce sous les yeux enchantés des petits Français d’origine espagnole, italienne, et métropolitaine. Encore une fois, Roblès est inégalable dans la mise au jour de cette terrible farce : les cinquante-pour-cent étaient en vérité des cent-cinquante-pour-cent, idolâtres d’une patrie lointaine, et qui n’ont compris qu’en France que la France idéale qu’ils avaient intégrée et adorée n’existait nulle part ailleurs qu’en Algérie.

Ma mère (à droite, plus petite) avec sa sœur aînée Andrée

Donc ma mère n’a pas aimé l’Algérie française et mon père n’a pas été mécontent de rentrer en France. Mais leur avis sur la France a changé au fil des ans.

Mon père s’est peu à peu braqué contre les Français qu’il ne supporte plus désormais que par intermittence, et ma mère a fini par trouver ses compatriotes métropolitains prétentieux et ridicules. Elle aura d’ailleurs passé beaucoup de temps à se moquer plus ou moins gentiment de son second mari champenois, avant que celui-ci  ne disparaisse d’un arrêt cardiaque, trop tôt.

A 20 ans, je ne comprenais pas.

J’avais le défaut de la jeunesse, j’attribuais les comportements des uns et des uns à leur caractère, comme si les personnes étaient tombées du ciel, sans histoire. Je regardais ma mère, mon père, mes grands-parents, et tous les autres, en me demandant ce qui pouvait être à la source d’une telle profusion de « caractères ». C’était assez incompréhensible. J’ai mis un temps fou avant d’avoir l’étincelle « Oran ». Il faut dire aussi que personne n’évoquait jamais l’exode dans la famille, ni même la vie à Oran. L’histoire était-elle tabou ? Je ne pense pas. Simplement, la page avait été tournée.

Ma grand-mère à côté de sa grand-mère paternelle, mère de Paul Souleyre, d’origine italienne

Ça n’a l’air de rien, dit comme ça, mais ça pose quand même le problème des générations qui naissent après 62, et qui ne sont plus rattachées à rien. Ce n’est pas très spectaculaire donc personne ne s’en préoccupe, mais j’ai comme la vague intuition que quelques enfants de pieds-noirs flottent gentiment au milieu de nulle part dans la société française actuelle, et se demandent juste par quel miracle ils ont acquis la capacité de se mouvoir dans le vide.

A moins que je ne sois le seul dans ce cas. Ce qui est aussi une possibilité.

*

Alors quid de la génération au-dessus, maintenant ? Celle de mes grands-parents.

→ Mon grand-père paternel d’origine lorraine est ma branche française. Il est assez lucide sur la situation dans les années 50. Il était cheminot et avait déjà demandé une mutation à Nîmes en 1957, l’avait obtenue, était parti dix jours, puis était revenu en catastrophe parce que sa belle-mère était subitement tombé malade. Il passait son temps au boulodrome de Choupot et chassait la perdrix dans les collines autour de Valmy. Sa mère – qui adorait Napoléon – y habitait.

Mon grand-père dans un baquet à Valmy, chez sa mère, et mon père en salopette

Lorsque mon grand-père est revenu en France, il a cessé la pétanque et la chasse, ce n’était plus la même chose. Il ne semble pas avoir éprouvé de rancœur à l’égard de la France, mais n’a pas vraiment réussi à s’intégrer dans la société. Je l’ai connu à sa retraite. Il était toujours par monts et par vaux, avec son vélo, et de caractère plutôt difficile. Mais il avait déjà un caractère difficile à Oran, dixit mon père. Je ne sais pas dans quelle mesure l’exode l’a affecté.

 

→ Ma grand-mère paternelle d’origine espagnole (Murcia) était discrète. Elle semble avoir été heureuse dans son rôle de mère à Oran. Mais j’ai du mal à savoir comment elle a vécu l’exode.

Mon père n’a jamais réussi à intéresser ses parents à son voyage retour dans la ville en 1983. Dans leur maison en France, il y avait une chambre dans laquelle certaines affaires d’Algérie étaient conservées, mais pas de manière ostensible. D’après mon père, ils avaient tourné la page. Le fait est que je ne me rappelle pas les avoir entendus parler d’Oran. Leur vie en France a été mitigée, mais dans la mesure où je ne peux pas vraiment la rattacher à l’exode, je me dispenserai de l’évoquer.

 

→ Mon grand-père maternel d’origine catalane a profondément aimé Oran. S’il faut chercher un cinquante-pour-cent dans la famille, il est là, et il n’a jamais digéré la manière dont la France a conduit sa politique durant les dernières années. Il était un instituteur réputé, particulièrement bien noté, avec l’ambition de prendre la direction de l’Ecole Normale des Instituteurs d’Oran. J’ai retrouvé une demande en date de 1961. Les derniers rapports d’inspections sont dithyrambiques et n’ont plus rien d’objectif, on est clairement passé à autre chose, une sorte de lutte d’influence pour accéder à un haut poste de responsabilité. Alors que la famille est rentrée en France le 28 juin 1962, il reste un mois de plus, et ne revient que le 19 juillet. Je ne sais pas s’il a assisté au 5 juillet à Oran mais il décide de ne plus jamais travailler pour la France à son retour. J’ai vu dans les papiers que ma grand-mère avait demandé une pension de retraite, j’imagine qu’il en fut de même pour lui, sinon je ne comprends pas de quoi ils vivent. Il était pupille de la nation, son père était mort à la guerre de 14-18, et sa mère était une Espagnole de condition modeste. Il était fier de s’être élevé dans la société française de l’époque, je n’ai aucun doute là-dessus, et n’en a été que plus déçu par la suite.

 

A droite, Georges, le grand-père de mon cousin

→ Ma grand-mère maternelle est d’origine juive d’Algérie par sa mère (Meriem ben Beroum), et française d’Auvergne par son père, Paul Souleyre (qui a par ailleurs des origines grecques, italiennes, et corses du côté de sa mère). Elle a deux sœurs et deux frères. Le plus jeune meurt dans le Fort de Santa Cruz le jour du débarquement des Américains. L’autre est le grand-père de mon cousin, et a conseillé à son jeune frère Edmond le poste plus sécurisé de la batterie de Santa Cruz, juste avant l’arrivée des Américains. Il ne s’en est jamais remis.

Toutes ces personnes étaient juives d’origine et défendaient Vichy contre le débarquement américain. On nage en plein absurde.

Les deux autres sœurs de ma grand-mère sont de caractère fort, mais ma grand-mère est sous la coupe de mon grand-père, très dur avec elle. Le couple va mal. Il a déjà perdu un enfant de malnutrition pendant la guerre (un petit Paul) et surtout leur fille aînée, à 11 ans, en 1954, de la maladie bleue. C’est une catastrophe familiale qui aura de grosses répercussions sur ma grand-mère, et par voie de conséquence sur ma mère, qui ne se remettra jamais de la dévotion de la sienne pour la jeune morte. Il faut dire que l’enfant était brillante et éclaboussait tout le monde de son intelligence. Mais de là à préférer les morts aux vivants, il y a peut-être un pas de trop, et c’est ce pas que ma mère a toujours reproché à sa mère d’avoir franchi.

*

A partir de là, quelques hypothèses devant le texte troublant de ma mère :

  • Oran est une ville qui a eu des périodes antisémites et ma mère a des origines juives. Peut-être perçoit-elle dans l’air une certaine forme d’animosité, amplifiée sous ses yeux par une relation parentale désastreuse, puisque ma grand-mère d’origine juive indigène est sans cesse rabaissée par mon grand-père catalan.
  • Ma grand-mère a une dévotion toute particulière pour la petite tombe de Tamashouet et délaisse affectivement ses deux autres enfants (du moins est-ce la perception de ma mère). Je me rappelle une nouvelle dans laquelle ma mère rapporte de manière transposée ses visites dominicales sur la tombe de sa grande sœur. On comprend qu’il y a un traumatisme, et que la ville d’Oran ne peut plus être qu’un lieu maudit.
  • Indépendamment des deux premières causes, il y a aussi le machisme ambiant déjà évoqué, très amplifié par l’attitude du père de ma mère à l’égard de son épouse au sein de la famille, mais de toute façon présent dans toute la ville, parce que l’ambiance est à 60% espagnole. Et ma mère est un esprit libre en quête de toujours plus de liberté. Difficile de naître à Oran dans ces conditions.
La petite fille qui se trouve au centre est ma mère. Elle sait lire depuis l’âge de 4 ans et fait son CP dans la classe de mon grand-père. Ecole Lamoricière 1952. Côté garçons…

Je pourrais écrire des dizaines de pages et me perdre en conjectures sur les uns et les autres parce qu’une ascendance si diverse donne de quoi méditer sur ce que pouvait être l’Algérie Française côté européen. Si je ressors de tout ça avec peut-être davantage de questions que l’année dernière à la même heure, il est aussi évident que je me sens apaisé depuis que je sais qui est qui et qui faisait quoi autour de la rue Marquis de Morès, côté gare et côté Lamoricière.

Ils venaient de Lorraine, d’Auvergne, de Grèce, d’Italie, de Corse, d’Espagne, et d’Algérie. Et ils sont arrivés en France en 1962.

Il y a déjà un moment que je me considère comme un enfant d’immigrés exilés.

Mais de quel pays ?

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)



 

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *