Christophe-Louis-Léon Juchault de Lamoricière

Ces derniers temps, Lamoricière me poursuit.

Aux archives de la Défense à Vincennes se trouve un buste du Général Lamoricière qui ressemble un peu à celui de gauche.

C’est au premier étage. Et juste en face est suspendu un grand tableau de la Prise de Constantine.

Deux lieux qui ont fini par devenir mythiques pour moi.

Constantine parce qu’un ancêtre Souleyre a participé à la conception du pont suspendu Sidi M’Cid inauguré le 19 avril 1912.

C’est en photo, ci-dessous, avec preuve à l’appui.

Mon arrière-grand-père Paul Souleyre est né à Constantine avant de s’installer à Oran. L’ingénieur est Auguste Souleyre, son cousin germain.

source : engival.fr
source : engival.fr

 

Donc à chaque fois que je vois Constantine quelque part, j’ai l’impression de remonter encore plus loin qu’Oran dans mes ascendances.

Je pourrais pousser jusqu’à Annaba (Bône) puisque cet Auguste Souleyre ingénieur des Ponts et Chaussées a aussi participé à la construction du port. Pour l’instant, pas d’Alger à l’horizon.

Mais à Oran, sur le plan professionnel, tout se joue autour de la rue Marquis de Morès.

 

L’école Lamoricière et la gare

Je n’ai pas vraiment fouillé dans les papiers parce que j’ai choisi la voie du hasard. Je crois beaucoup plus en lui qu’en n’importe quel document officiel pour me guider dans le labyrinthe d’une mémoire familiale oranaise.

C’est ainsi que Jeanne Cheula m’a guidé vers la rue Marquis de Morès :

« A Monsieur et Madame L. en souvenir d’Oran et tout particulièrement de la Rue Marquis de Morès, avec toute ma sympathie. Jeanne Cheula. »

Début septembre, je ne comprenais pas comment la rue Marquis de Morès pouvait lier mon grand-père et Jeanne Cheula. Mais je n’ai pas mis longtemps à trouver.  Jeanne Cheula habitait là et mon grand-père y enseignait.

L’école Lamoricière les réunissait. Il n’est pas impossible que Jeanne Cheula y ait mis ses enfants et qu’ils soient passés par la classe de mon grand-père.

Entrée extérieure

Plusieurs Français d’Algérie sont retournés à Oran pour revoir les lieux de leur enfance et certains sont passés par l’école Lamoricière.

Je retiendrai une première chose : il y avait depuis le balcon du premier étage, une vue grandiose sur Santa Cruz.


Vue sur Santa-Cruz depuis le balcon de l’école Lamoricière – (Photo Toufik G. nov 2012)

Et j’en retiendrai une seconde : l’école Lamoricière est très liée à la gare dont l’esplanade se trouve juste à côté. Il suffit de grimper quelques escaliers (et dans les diaporamas de cliquer sur l’image d’avant ou d’après) pour se retrouver sur l’esplanade de la gare.

Et tandis que mon grand-père maternel expliquait le b-a-ba à ses élèves, mon grand-père paternel s’occupait de trains.

Ils ne se connaissaient pas à Oran. Mes parents se sont rencontrés en France. Ainsi donc, tous les jours, mes deux grands-pères partaient travailler à 50m l’un de l’autre.

Je ne sais pas toujours à quoi rime une recherche comme celle-ci.

Vu sur le minaret de la gare depuis l’école Lamoricière (Photo Toufik G. – nov 2012)

Mais elle me permet de rencontrer des personnes au Château de Vincennes, de manger le soir avec une cousine Souleyre que je salue, de ramener des petits ballotins de truffes à un ami, et de savoir qui vivait où et qui faisait quoi, à Oran, il y a un peu plus de 50 ans.

Dire que tout ça est très intéressant est un euphémisme.

 

C’est juste vital.

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?).

*

Photos du diaporama : Toufik G.  – Novembre 2012



 

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