La différence entre Etienne Daho et François Valery (en fait, il y en a plein) c’est que le second ne fait pas dans la subtilité.

On sait ce qui nous attend et on n’est pas floué. On a très exactement la marchandise à laquelle on s’attendait.

Oran Juin 62.

C’est terrible parce qu’on ne peut même pas en dire du mal. C’est comme la chanson Manhattan Kaboul de Renaud, c’est tellement sentimental qu’on est désarmé.

On se dit que ça a dû être comme ça et il n’y a pas grand-chose à rajouter.

Si. Il y a une chose à rajouter.

Lorsque j’ai dû choisir une vidéo pour faire partager la chanson à tout le monde au bas de cette page, j’ai été confronté à de drôles de choix. C’est sûr que ce n’est pas le genre de choses qui arrive avec Etienne Daho.

François Valery et la difficulté de choisir une vidéo

Etant donné que tout le monde comprend le texte (Oran en juin 1962…) tout le monde fabrique des petits clips sur la chanson si bien qu’on ne sait plus laquelle choisir.

On a droit :

  1. Soit à des Halftrack, des mitraillettes et des cadavres,
  2. Soit à Oran la plus belle ville du monde,
  3. Soit à François Valery en 50 exemplaires, parce qu’il faut aussi compter avec les fans.

J’ai tout de suite laissé tomber les cadavres parce qu’en clip vidéo, je trouve ça de très mauvais goût, mais j’ai pas mal hésité entre les jolies plages de la côte d’Oranie et la tête de François Valery sous toutes les coiffures.

Et puis je me suis dit que François Valery version fan n’avait pas sa place ici, donc j’ai opté pour la version Oran sous toutes les coutures.

Mais je ne suis pas satisfait.

Qu’aurais-je voulu, en fait ?

J’aurais voulu le visage de François Valery. Tout simplement.

J’aurais sûrement perçu la blessure.

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)

*

Oran, juin 62

 



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