Etienne Daho à Cap Falcon devant le jukebox de l’épicerie de ses grands-parents

Que l’ex-roi du raï Khaled naisse à Oran n’est pas spécialement surprenant. Que l’ex-roi de la pop Etienne Daho y naisse aussi m’enchante.

Qu’est-ce que j’ai pu écouter son album de 1991 Paris ailleurs.

Et les Voyages immobiles.

J’ai toujours ressenti une profonde mélancolie dans les chansons d’Etienne Daho. Une grande fluidité, des arrangements très sophistiqués, mais toujours au service de la Grande Mélancolie.

Même quand les chansons paraissent plus rythmées, elles n’en restent pas moins mélancoliques, une mélancolie subtile aux paroles masquée derrière la voix.

Je ne connais rien de la vie d’Etienne Daho.

Je ne me suis jamais penché sur son cas. Je constate par contre avec une certaine surprise qu’il est resté à Oran (ou en tout cas en Algérie) jusqu’en septembre 1964.

Septembre 1964, pour qui connait un peu ses dates, c’est quand même deux ans après l’Indépendance.

Quand je suis allé faire un tour sur le Web pour rechercher quelques informations, je crois que c’est ce qui m’a frappé de prime abord : Septembre 1964.

 

Etienne Daho entre 1962 et 1964 ?

En règle générale, tout se passe dans ma tête autour de juin 1962. Il y a bien sûr des départs avant et des horreurs après, mais enfin, quelque part en moi, j’ai fixé ça à juin 1962. D’ailleurs, François Valery -dont je reparlerai peut-être à un moment ou un autre- a fait une chanson qui s’appelle Oran, juin 62. Elle est émouvante mais plus classique.

« Oran, une sorte de Californie avec beaucoup de soleil, de couleurs, de musique. Et mes tantes, habillées à la dernière mode de Paris« , raconte Étienne Daho – JOEL SAGET/AFP-Bridgeman – Voir l’article de L’Express

Dans le cas d’Etienne Daho, ce n’est pas du tout classique. Ce n’est ni classique dans la musique (trouble), ni dans le parcours (prolongé).

Paris ailleurs sonne comme « Ici ailleurs ».

Etre là et ne jamais y être tout à fait.

Je ne veux pas faire de la mauvaise psychologie mais on pourrait se demander ce qui est à la source de tous ces voyages immobiles. Sur ce site pieds-noirs où je me rends parfois, l’article est court et la même énigme se pose à la fin : que pense Daho d’Oran et de ses origines pieds-noirs ?

Pour moi, la question plus fondamentale concernant Daho est celle-ci :

Que s’est-il passé entre juin 62 et septembre 64 ?

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)

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Etienne Daho à Cap Falcon en 1962



 

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