J’ai tout appris d’Oran vue du ciel. Mais vue du ciel artificiel de Google Earth.

Il y a un autre moyen de s’approcher d’Oran par le haut, c’est de feuilleter le livre sur l’Algérie de Yann Arthus-Bertrand.

Ce livre m’a été offert un jour par une grande dame qui n’est plus là mais que je salue. Elle savait avant tout le monde que j’emprunterai cette voie. On ne fait pas suffisamment attention aux signes.

C’était il y a quelques années, je ne connaissais pas grand chose de l’Algérie et rien d’Oran.

Si. Peut-être la cathédrale puisqu’elle était accrochée au mur qui se trouvait juste au-dessus de mon grand-père quand il était assis dans son fauteuil.

En tout cas, je n’étais pas du tout obsédé par cette ville comme je peux l’être actuellement, donc je me rappelle très

 bien avoir feuilleté l’ouvrage dans l’ordre des pages en me disant tout à la fois que je n’aimais pas beaucoup ce genre de vue ultra-esthétisée mais qu’il fallait bien reconnaître que cette région du monde était couverte de paysages tous plus beaux les uns que les autres.

Jusqu’à ce que je tombe sur Oran.

Yann Arthus-Bertrand a beau la tourner dans tous les sens, c’est vraiment une ville qui manque d’unité architecturale.

Maintenant que je connais mieux l’endroit, je me rends compte toutefois que les photos sont passionnantes et possèdent chacune un angle très singulier :

  1. La première est frappante par l’ombre gigantesque du Murdjajo qui s’étend sur une moitié de la ville. A l’époque, j’ai dû prendre ça pour de l’artistique et mépriser le photographe. Aujourd’hui, je reconnais dans l’ombre toute la vieille ville, cette pauvre vieille ville à l’agonie qui porte le voile.
  2. La seconde n’est pas loin d’être ma préférée de toutes les photos d’Oran. Elle présente un point de vue étonnant sur la vieille ville et le Murdjajo, depuis les arènes. Oran est une ville espagnole. Bien sûr. Impossible à comprendre il y a quelques années.
  3. La troisième est (pour moi) plus difficile à interpréter. J’y vois surtout l’image d’une démographie galopante. Mais je me trompe peut-être. J’attends vos avis dans les commentaires.

Ce qui est sûr, c’est qu’il est difficile d’interpréter ces photos lorsqu’on ne connaît pas la ville. Quoique. Les arènes sont assez explicites. Je n’aimais pas beaucoup Yann Arthus-Bertrand jusqu’ici. J’avais tort, bien sûr.

Et la grande dame avait raison.

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)



 

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