Apparemment, à Oran, il y a une blague qui circule sur Orangina.

Elle se décline de différentes façons, mais disons que la plus courante est voisine de celle-ci :

« Un m’aaskri et un oranais se rencontrent dans un café. L’oranais commande : « garçon ! … un Orangina s’il-vous-plait ! ». Le m’aaskri intrigué lève alors la main : « garçon !… pour moi, ce sera un mascaragina !! »

Je me rends compte en lisant plusieurs blagues dans le même genre que le m’aaskri (habitant de Mascara) est à l’Oranais ce que le belge est au français : un type un peu bênet (dans les histoires bien sûr).

Il y a plein d’histoires sur cette page (ça vaut ce que ça vaut, c’est comme les histoires belges).

La véritable histoire drôle pourtant ne se trouve pas là, mais dans les commentaires d’une page de wikipedia où les « auteurs » (qui valent ce qu’ils valent eux aussi) discutent sur l’Orangina. Commentaire d’un petit malin : « Complément d’information : Orangina veut dire en dialecte arabe, Waran gina« de Oran on est venu » qui a été francisé en « Orangina ». Voilà.«

Redevenons sérieux un instant. J’ai toujours beaucoup aimé l’Orangina mais jamais autant que cette année. De manière incompréhensible, je me suis remis à boire de l’Orangina depuis à peu près un an.

Orangina arrive de la Mitidja

 

Publicité de 1960

Je ne savais pas que la boisson avait été créée en 1936 par « Léon Beton qui décide de racheter la formule afin de trouver un débouché aux orangeraies de sa région la Mitidja. » (je précise que la Mitidja est la plaine qui se trouve au sud d’Alger, donc loin d’Oran.

Oran n’a rien à voir avec Orangina. Orangina a tout à voir avec orange.

La boisson s’appelait d’ailleurs « Naranjina »  avant de s’appeler Orangina et Naranja signifie orange en espagnol.)

Je me méfie toujours de mon inconscient et sur ce cas, j’hésite. Je ne sais pas très bien quoi penser de cette bouteille d’Orangina qui est apparue dans mon frigo presque le même jour que le livre de Kouider Metaïr, Oran, la mémoire, sur la commode de mon entrée.

J’essaie de me dire que mon inconscient n’est pas forcément la cause de tout. Peut-être, tout simplement, ai-je été attiré par cette boisson qui contient Oran dans son nom.

Mais ça doit être à cause de ce qui s’est passé cet hiver. C’était dans mon garage, je farfouillais dans les affaires de ma mère décédée il y a trois ans et voilà que je tombe sur un recueil de nouvelles qui doit dater des années 80. Je ne l’avais jamais lu me semble-t-il (ou alors il y a très longtemps). Je ne me rappelais plus qu’elle avait écrit ces textes.

J’ai ouvert le volume et puis je l’ai très vite refermé.

Tous les textes étaient signés « Pauline Souleyre »

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?).

*

NB : Un article de février 2013 sur les Verreries d’Afrique du Nord pour se rappeler que les bouteilles d’Orangina étaient pour une part fabriquées à La Sénia  – Un autre qui date de l’automne 2012 sur cette Pauline Souleyre qu’était ma mère et qui devinait certaines morts à l’avance.



 

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