Un balcon sur la mer (réalisé par Nicole Garcia)

J’ai passé de nombreuses années à écouter et enregistrer en continu la radio France Culture.

J’ai des milliers d’heures de mp3 que je n’ai jamais écoutées, même si j’en ai écoutées des centaines.

Sur tous les sujets possibles et imaginables. Sauf peut-être l’Algérie parce qu’à l’époque, je fuyais cette histoire.

C’était entre 2002 et 2009.

Ce midi, je me suis brutalement redressé sur ma chaise et j’ai pensé à ces milliers d’heures qui dorment dans un coffre acheté tout exprès il y a quelques années.

Et j’ai jeté un œil dans le fichier informatique qui recense tout ça.

J’ai vu que j’avais du Pierre Nora, ça m’a fait sourire. Mais non. Pas envie de l’écouter.

J’ai cherché Guirao, rien. Le miracle aurait été grandiose. Pas de Roblès non plus. Mais un peu de Camus, bien sûr.

Il y avait deux émissions qui valaient vraiment le coup à l’époque : « Mémorables » et « A voix nue »

Dans Mémorables, c’était 5 fois une demi-heure de personnes de grande valeur (Picasso, Mauriac, Truffaut, etc.) qui étaient interrogées sur leur vie. Il s’agissait d’archives.

« A voix nue » c’était la même chose, mais les entretiens étaient contemporains.

Le plus souvent, la première émission de cette série de 5 (qui existe toujours je pense, mais je n’écoute plus) aborde l’enfance.

J’ai découvert que j’avais Nicole Garcia dans mon coffre à trésor.

Je n’ai pas le droit de mettre la demi-heure – ni même 10 secondes – mais personne ne s’intéresse à cette histoire. Donc.

On verra bien.

Je mets la partie du témoignage qui raconte son départ sur le bateau, puis la suite. Il a été diffusé le 27 décembre 2004.

C’est un témoignage sans emphase, assez simple, mais qui dit beaucoup de choses.

Des entretiens comme j’aimerais les enregistrer moi-même, sans misérabilisme.

Un seul mot suffit pour exprimer l’abattement du père : catastrophe.

J’aime beaucoup Nicole Garcia pour des tas de raisons. Je ne les développerai pas ici, ce n’est pas le lieu.

Mais je donnerai deux qualificatifs qui l’accompagnent sans cesse quand je pense à elle :

La classe et la pudeur. 

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)

*

Juste pour le plaisir d’écouter parler Nicole Garcia
(parce que je ne crois pas qu’elle prononce une seule fois le nom de sa ville natale)

  



 

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *