2012 – 6eme Edition du Festival du Conte d’Oran

Parfois, je tombe sur des commentaires Facebook qui me donnent plus de plaisir que la manifestation pour laquelle ils s’exaltent.

Même si, dans ce cas-là, il m’est difficile de juger puisqu’il s’agit du Festival de Contes d’Oran qui a eu lieu du 12 au 16 mars 2012.

On me reprochera de ne pas être très au fait des dernières nouveautés. C’est que je fuis les nouveautés. Je suis à la recherche de ce qui dure.

Je ne sais pas si cette manifestation durera mais elle en est déjà à son 6ème épisode ce qui est plutôt bon signe.

« Pour sa 6eme édition du festival du conte organisé par l’association Le Petit Lecteur sur le thème « Si Oran m’était contée… », Oran accueillera les paroles voyageuses du pourtour méditerranéen et d’Afrique du 12 au 16 Mars 2012.

Les conteurs iront à la rencontre du public oranais dans différents espaces (théâtre, musée, conservatoire, collèges, écoles, cafés, jardins et places publics). Oran sera à l’honneur à travers la magie de la parole.« 

En général, je n’aime pas beaucoup les conteurs.

Ou alors, il faut vraiment qu’ils soient doués. Il en existe.

J’en ai entendu un, une fois, pendant une heure, qui m’a transporté dans le Grand Nord (et pourtant, je n’ai aucune affinité pour cette région) et qui ne m’a fait redescendre du cercle polaire qu’à la fin de son spectacle.

Pour un homme tout à fait extraordinaire, cependant, j’ai souffert le martyre devant de nombreux conteurs qui ne valaient pas beaucoup mieux que moi. Je l’ai fait pour mes filles parce que je les aime. Mais je suis heureux qu’elles aient grandi.

Festival de contes Oran 2016 – Voir l’article sur Mediakitab

Et puis soudain, je trouve tout à fait par hasard ceci sur Facebook :

« J’ai assisté à l’inauguration et je dois dire que j’ai été émerveillée ! J’ai appris pourquoi les Oranais appellent le quartier de La Marine « El Mariya »… pourquoi la voix de la gitane de Mdina Jdida se fait encore entendre, depuis l’au delà… ou encore pourquoi une plage de Kristel porte le nom de Bouryech…

J‘ai vu comment la grève des dockers de 1950 est devenue un magnifique conte sous la plume de Djamila. Bref, vous l’aurez compris, les conteurs algériens ont raconté Oran, à leur manière, mêlant l’Histoire, la grande, à celle de personnages oranais plus captivants les uns que les autres… nous ont-ils dit la vérité ?

Je ne le sais pas et je ne cherche pas à le savoir… Une chose est sûre, ils nous ont envoûtés« .

Il y a plusieurs jours déjà que j’ai vu ce commentaire.

Je tourne autour sans bien savoir ce qui s’y cache. Mais je crois qu’au fond de moi, je commence à le deviner. C’est que chez nous, les contes nous parlent du Grand Nord, de la Chine, des Indiens d’Amérique et des Songhaï.

On a bien du mal à s’y reconnaître, en fin de compte. A se plonger dans une lignée, dans des racines. C’est totalement désincarné. On en sort en se disant qu’on a passé un bon moment.

Lorsque je lis les commentaires de cette jeune femme, je sais qu’elle est rentrée chez elle plus riche de son passé.

Et je l’envie.

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)



 

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