J’ai déjà publié un texte de Terra Viridis il y a quelques semaines. C’était une histoire de chacal sur Santa-Cruz. Une histoire très dure mais très belle. Avant-hier, Terra Viridis me dit, tu publies toujours des textes ? Bien sûr. J’ai quelque chose sur une chouette.

Et j’ai récupéré un texte de toute beauté.

Je coupe les phrases, je fais des paragraphes, je mets des virgules et des points pour que le lecteur d’aujourd’hui ne perde pas ses habitudes de lecture, mais en ce qui me concerne, je n’ai besoin ni de point, ni de virgule, ni de quoi que ce soit pour lire les textes de Terra Viridis qui sont d’une grande sensibilité. Je pense que tout le monde aujourd’hui a pu lire ce texte. J’aurais adoré le publier. 

En attendant, voici le texte de terra Viridis. Bonne lecture.

Paul Souleyre

* * *

Hier, il était environ 23 heures, je me suis couché tard car je n’avais pas sommeil. J’ai décidé d’ouvrir la fenêtre pour chasser un peu de chaleur. Une fraîcheur mixée avec l’odeur suave d’un galant de nuit a chatouillé mon nez et je me suis dit pourquoi ne pas faire une halte sur le balcon quelques minutes pour évacuer un peu de pression. Je pourrais retrouver un peu la paix avec mon esprit et réussir à m’endormir.

Soudain, j’ai vu un oiseau avec une couleur sombre et une esquive en masse des moineaux pas loin de moi. J’ai cherché à identifier cet oiseau mais je n’ai pas pu. Mon ouïe seule m’a permis de savoir quel était cet oiseau.

La chouette hulotte était déjà là depuis une semaine. A plusieurs coups, j’avais entendus ces cris comme un chat conspuant. C’était elle. Cette demoiselle a atterri dans mon quartier juste pour me faire un spectacle nocturne et réjouir mon amour à notre belle nature.

Ce vaudeville était bel et bien l’œuvre d’une chouette. Elle voulait me montrer l’art dramatique de la vie sauvage. Pas de pitié, me dit-elle, le fort mange le faible.

J’ai décidé d’observer cette chouette. Elle vise les moineaux apeurés par sa présence. Une leçon gratis pour un homme de peu de foi à sa mère nature.

L’estrade était un ficus âgé et le lampadaire était fixé sur l’action du rapace comme le tournage d’un film. C’était joyeux de voir que la nature est pleinement vive. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est que cette chouette n’est pas cupide. Elle chasse juste pour apaiser sa faim. L’homme reste sauvage plus que cet oiseau. Le monde animal est bien mené.

Quand la chasse prit fin, un calme fabuleux fut de retour comme si rien ne s’était passé. J’ai vu la chouette prendre son chemin de retour vers un vieux bâtis. Elle était la reine de ce spectacle nocturne.

A la fin du conte, j’étais heureux d’avoir vu cette pièce théâtrale dont l’héroïne était une chouette.

J’aime beaucoup sa présence près de chez moi.

 

Terra Viridis



 

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