Théâtre Régional d’Oran – 

Il y a quelques semaines, j’ai publié un article un peu « moqueur » sur le théâtre d’Oran, lui reprochant un côté rococo totalement incongru dans le paysage d’Oran et allant même jusqu’à lui prédire un sort identique à celui de la cathédrale de Ballu : bibliothèque municipale.

J’aime beaucoup ce genre de provocation douce.

Lors d’une petite discussion dans laquelle Hafid Boualem me demandait un avis sur le film très documenté que lui-même a fait sur le théâtre d’Oran, je lui conseillais d’aller voir l’article de Memoblog et qu’il connaîtrait ainsi mon opinion sur le célèbre monument de la place du 1er nov 54.

C’est alors que je reçus quelques précisions qui montrent à quel point Hafid Boualem est attaché au théâtre d’Oran et le connaît.

Merci, Hafid, pour tes précisions.

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?).

*

Je viens de parcourir ton article sur le théâtre d’Oran. Léger, concis et agréable à lire.

Personnellement, je pense que la glorification du théâtre d’Oran est assez justifiée. Son style rococo, même s’il paraît incongru dans le paysage environnant, doit être remis dans le contexte artistique et urbanistique qui a accompagné la ferveur extraordinaire provoquée par l’extension géographique de la ville d’Oran chez les Européens nouveaux arrivants comme les natifs. Les architectes et les entrepreneurs renommés devaient faire preuve d’imagination et le goût artistique de chacun devait primer sur celui de l’autre. Tant mieux pour Oran et pour nous.

De plus, bien que le style architectural soit assez différent de celui de l’hôtel de ville, je trouve que les deux édifices se complètent harmonieusement. Ça, c’est pour le côté extérieur.

A l’intérieur, le savoir-faire dont ont fait preuve les artistes est éloquent dans les frises, les sculptures, le vitrail, les mosaïques et les fresques peintes sur le plafond sous le dôme majestueux du théâtre.

Quant à la fonctionnalité, personnellement, après avoir visité et assisté à des représentations de spectacles à Annaba, Alger, Sidi Bel Abbes et Constantine, je peux t’assurer que la qualité de l’acoustique du théâtre d’Oran est absolument phénoménale. Au point qu’on entend du troisième balcon les chuchotements des comédiens sur la scène, 10 m plus bas. Ce qui n’est pas du tout le cas dans les autres théâtres cités plus haut.

En tant que passionné de ma ville natale, je considère que le théâtre d’Oran est un véritable bijou architecturalement, artistiquement et techniquement. Je prie Dieu qu’aucune calamité, naturelle ou humaine, ne le touche jamais.

Une dernière chose : l’auteur du livre « Oran, histoire d’une ville », C’est Houari Chaila, et c’est le cousin de ma mère, Chaila Chérifa, elle aussi une inconditionnelle d’Oran.

Voilà. Désolé de répondre avec du retard. J’ai été très pris ces derniers jours. Je dois régler tellement de choses avant mon retour à Oran.
Amitiés sincères.

Hafid.

 

 

Le film de Hafid Boualem sur le théâtre d’Oran

 



 

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *