Ils me font tous penser à la grande salle de réception du Titanic.
On y jouait de la musique sans prendre conscience que le bateau coulait.
J’ai tout de suite beaucoup aimé le kiosque de la place de la République.
Pourtant, je ne suis pas sûr qu’il soit brillant, comme tout ce qui se trouve dans le ravin du vieil Oran.
En haut à gauche, j’ai mis un kiosque qui apparemment se situait promenade de Létang. C’est indiqué sur ce site passionné de kiosques algériens.
J’avais mis en légende qu’il s’agissait du kiosque de la République. A la réflexion, je ne pense pas. D’abord, je le trouve beaucoup trop accolé à la promenade de Létang, ensuite, la forme me parait différente du kiosque actuel.
Sur le site, la question est posée : ce kiosque existe-t-il encore ?
S’il ne s’agit pas du kiosque de la République, alors j’aurais plutôt tendance à répondre non. Vous qui passez par là quotidiennement, n’hésitez pas à me fournir des précisions.
Les kiosques sont des petites constructions bien étranges. Le kiosque de Saint-Eugène en témoigne, en ruine ou en aquarelle, ils sont des lieux à part.
Impossibles à classer dans une catégorie voisine de l’Opéra ou de l’hôtel de ville, ils ont rapport avec l’éternité, octogonaux et harmoniques.
On vient s’y regrouper le dimanche, bien habillé, comme à l’église, mais en profane.
Temples du mécréant, on les retrouve un peu partout, près des églises et des mairies, dans les petits villages, à l’ombre des palmiers.
Ils sont les traces d’une mélodie perdue.
Le signe d’un naufrage.
Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)