Les adieux sont toujours des moments difficiles.
Embrasser tout le monde en sachant qu’on perdra de vue ceux qu’on aime est une douleur. Au retour, on s’allonge sur son canapé et on regarde le plafond. Il arrive même qu’on verse une larme. On se rappelle les mots et les joues embrassées pour la dernière fois.
Tout ce qui faisait sens s’évanouit. C’est le grand vertige.
Le vide.
Dans l’antiquité, et quelle que soit la civilisation, on initiait les Hommes par les Mystères. Les Mystères d’Eleusis en Grèce, les Mystères d’Osiris en Egypte. On leur apprenait à vivre une vie entière en quelques jours. Personne ne voyaient rien de l’extérieur. Tout se passait dans des temples.
Vies secrètes.
Ces Mystères se décomposaient toujours en deux parties : les petits Mystères et les Grands Mystères. Entre les deux, le vide. Le grand silence pour passer des premiers aux seconds.
C’est aujourd’hui le vide. Le Grand Silence. Les petits Mystères ont été d’une violence inouïe.
En attendant la rive des Grands Mystères, Wahr Ifry Nost m’offre une douceur venue d’Oran.
Merci Kamel.
Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)