Le supplément littéraire de l’Echo d’Oran n’a pas duré très longtemps, semble-t-il.
La parution a eu lieu seulement durant les deux dernières années du XIX° siècle.
C’est peu.
Il n’est pas évident d’avoir accès à un exemplaire mais j’en ai trouvé un hier soir qu’il est possible de consulter en entier.
Il date du dimanche 2 octobre 1898 et titre :
Les funérailles de l’Impératrice d’Autriche – Le convoi funèbre se rendant à l’église des Capucins.
Le supplément littéraire de l’Echo d’Oran permet de se faire une idée de ce qui plaît aux gens de l’époque.
Et je retrouve les mêmes publicités que dans la revue de géographie qui célébrait le millénaire de la ville.
On s’occupait vraiment du bien-être des gens, en ce temps-là.
C’est l’époque dont le bruit assourdissant renvoie aussi beaucoup d’Echos.
Je ne sais pas si c’est la même chose en Métropole, mais il y a la volonté manifeste d’être répercuté au loin.
On y trouve la Semaine Amusante d’Henriot.
L’Echo d’Oran fait-il un supplément pour Paris ?
On trouve aussi des dictionnaires amusants particulièrement révélateurs…
Définition de Centre de Gravité : Institut de France.
On sent qu’ils en ont gros sur la patate de ne pas être considérés à leur juste valeur. Et ils décident de mettre en place leur supplément littéraire pour qu’on les voit depuis Paris.
Le résultat a-t-il été à la hauteur des ambitions ? J’en doute.
C’est un fourre-tout incroyable, sans queue ni tête. On y met tout ce qu’on trouve dans le but de rassembler 8 pages en fin de semaine :
« Le médecin à la maison » , « Les sourds entendent » , « Pour les gens gras » , « Le carnet de la ménagère » , « La mode » , « Les récréations amusantes » , et j’en passe, sur la page 7.
Et perdus là au-milieu, quelques textes « Race de Caïn » (Lieu ?), « Le pendu » (à Prague), « Le moulin de Vandoeuvre » (en Seine-Maritime – Voir la présentation sur Wikipedia), « Un bon petit truc » (sous le péristyle du Louvre).
Paris n’a pas dû être conquis. Deux ans plus tard, le supplément littéraire de l’Echo d’Oran s’arrête.
J’allais oublier le feuilleton d’Henri Germain : Les deux orphelins.
Je ne connaissais pas Henri Germain.
Mais en cherchant un peu, on finit par trouver.
Tous les chemins mènent à Rome.
Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)