Retour aux sources de temps en temps.
Petite anecdote racontée par Edgard Attias.
Mai 1933, « une grande braderie a lieu rue d’Arzew et rencontre beaucoup de succès.
Une chanson en forme de réclame est improvisée à cette occasion :
« Chanson de la braderie d’Arzew sur les airs des Gars de la marine«
On glisse au coeur de l’entre-deux-guerres avec la marche du film musical allemand « Le Capitaine Craddock », réalisé par Hanns Schwarz et Max de Vaucorbeil, et sorti en 1931 (Wikipedia)
Je ne sais pas si la rue d’Arzew reprend les paroles en référence au quartier de la marine, mais il doit y avoir un peu de ça.
La chanson d’abord, avec les images de marins qui vont bien, et plus bas, les paroles rapportées par Edgard Attias, qui vont sur la musique.
Les paroles :
La brad’rie d’la rue d’Arzew
Ne dur’ qu’un jour ou deux
A peine le temps de plaire
Et de se dire « Tant mieux »
Pour les pieds, pour la tête
Le travail ou la fête,
On fait des tas d’emplettes
Sans gâcher sa galette.
Vous n’avez pas le droit
De rester sous vos toits
Pendant qu’Oran entier
Vient ici pour s’égayerRefrain
Voilà les gars de la brad’rie
La brad’rie d’la rue d’Arzew
Celle qui comble tous nos voeux,
Dans toutes les catégories
On les traite à bras ouverts, les bonn’s affaires
Que les incrédul’s qui en rient
Voient comme on sait les satisfaire
Voilà les gars de la brad’rie
Du plus p’tit jusqu’au plus grand
Du camelot au négociant
J’ai tenté de suivre la marche en adaptant les paroles, j’ai eu du mal. Même avec les abréviations du texte proposées par Edgard Attias.
Je me suis rabattu sur quelques photos. Et je me suis notamment souvenu d’une belle photo des soldes chez Darmon, années 50, dans Serge Durrieux. Mais je n’ai rien trouvé sur la braderie de la rue d’Arzew.
Donc un florilège des soldes chez Darmon, d’un marché rue de la Bastille, d’une vue de la rue d’Arzew, et d’un plan très précis du quartier de la Marine pour tenter une reconstitution imaginaire des gars de la braderie d’Arzew
Il faudra peut-être que je mette un vrai plan de la Marine.
Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)
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NB : les photos sont extraites du livre de Serge Durrieux, Oran ville aux cent visages tome 1, et l’anecdote tirée du livre de Edgard Attias, Oran de tous les jours 1830-1962, p73.