La Passion du Christ – Eckmühl – 1952

J’ai fini par mettre une photo de la Passion du Christ.

Il y a beaucoup trop de choses autour de la place Noiseux du quartier d’Eckmühl.

Ça m’est revenu d’un coup, comme ça, brutalement : les Spartiates !

Je pense que c’est à cause du nom.

Je les ai trouvés étranges ces grecs au milieu de la Passion du Patronage Don Bosco et des arènes d’Eckmühl, quand mon père m’a raconté un peu de son enfance à Choupot, non loin.

« L’église d’Eckmühl faisait partie d’un grand ensemble catholique (Don Bosco) qui comprenait séminaire, écoles, patronages, centre culturel. C’est là que pour Pâques notre mère nous amenait voir la Passion (condamnation et crucifixion du Christ) sous forme de pièce de théâtre.

Ce centre religieux avait aussi la plus grande équipe de basket qui se dénommait les Spartiates et qui était tous les ans championne d’Afrique du Nord. C’est d’ailleurs là qu’une année (1951?) La grande équipe de basket de New-York, Les Harlem Globetrotters, était venue faire une démonstration face aux Spartiates. »

Pas de trace des Harlem Globetrotters face aux Spartiates sur Internet. Ni en 1951, ni avant, ni après.

A chacun son Eckmühl

Il a marqué du monde ce patronage.

Je ne vais pas refaire Eckmühl, ça n’aurait pas de sens, mais si je voulais, je pourrais en écrire trente pages. On n’est vraiment pas en manque d’informations.

C’est pas le Casino Bastrana ! (ça pourrait faire une jolie expression oranaise de l’après 62 pour signifier qu’on ne manque vraiment pas d’informations sur quelque chose.)

Le problème est toujours le même dans ces cas-là : que retenir d’Eckmühl lorsqu’il y a les arènes, Don Bosco, la Passion, les bals de la place Noiseux et les Spartiates ?

Sans compter tout le reste qui se trouve et .

Si je demandais aux habitants du quartier de choisir l’élément qui le symbolise au-delà de tout, quelle réponse obtiendrais-je ?

Peut-être qu’ils diraient tous en coeur « le patronage. »

Cet ensemble disparate de basketteurs comédiens qui dansent au bal musette de la place Noiseux.

Eckmühl, 20 mars 1949 : avant le départ du 1er Prix Cycliste Galiana, dans la cour de l’usine (source Carlos Galiana)

Moi, j’y vois un petit bonhomme que je n’ai pas connu et qui était le père de ma grand-mère paternelle.

Encore mon père :

« Mon grand-père étant très croyant, il s’habillait tous les dimanches en costume -c’était un petit bonhomme- et il partait à la grande église d’Eckmühl même s’il habitait Maraval. Il devait faire 1,68m ou 1,69m d’après son livret militaire.

Je regrette de ne pas l’avoir connu davantage. Il est mort à 78 ans, j’avais 11 ans. Il habitait rue St-Säens, où je suis né, à côté de l’église Foyer Oranais. »

C’était un descendant d’une famille de Valence.

Pour moi, c’est ça, Eckmühl : mon arrière grand-père paternel qui sort le dimanche en costume, et qui traverse le quartier pour aller à l’église.

Il n’y a pas de patronage Don Bosco.

Juste un petit bonhomme qui marche tout seul vers une église.

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)



 

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