Arriver à Oran par la mer. Ce sont les vagabondages méditerranéens du voilier Anak en 2008 et publiés le 1er décembre 2012 sur un blog dont voici l’adresse.

Depuis quelques temps, je me pose la question du port d’Oran.

Je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers mois, l’aéroport était pourtant une évidence. Ma mère avait quitté Oran par la Sénia en juin 62, elle y était retournée en 82 et avait atterri à Tafraoui (à sa surprise) au sud-est de la sebkha.

De son côté, mon père est aussi retourné à Oran en avion, en 1983 comme en 2010.

J’imagine que c’est plus simple. Ça va vite.

Mais je ne tiens pas spécialement à ce que les choses aillent vite. Je tiens à ce que les choses aillent bien. De manière à pouvoir en profiter.

Un certain Jean-Claude Martinez a filmé son arrivée par le port d’Oran. (J’ai mis sa vidéo à la fin de l’article et la photo en haut à gauche est une image capturée de son film).

Il venait d’Alicante. C’est assez logique, il est proche. Il redécouvre ainsi Oran à 6h45 du matin, par la cheminée de l’usine thermique du Ravin Blanc.

Le moins que l’on puisse dire est que j’aimerais bien découvrir la ville par la cheminée de l’usine thermique du Ravin Blanc.

Il n’y a pas tant d’occasions que ça d’observer la ville d’Oran depuis son port, dans des conditions favorables, et très lentement. Une fois qu’on a posé le pied sur le quai, c’est fini. On entre dans la ville et on perd la vue générale depuis la mer.

Depuis le port d’Oran, on voit bien le Ravin Blanc, la cheminée de l’usine thermique, le Front de mer, la promenade de Létang, L’hôtel Chateau-Neuf posé sur les fondations de Rosalcazar, ce qui reste du quartier de la Calère, et Santa-Cruz.

Ce n’est pas rien quand même.

La sebkha mieux que le port d’Oran ?

Mais c’est vrai que depuis l’avion, on voit bien le port (mais je le verrai tout aussi bien si ce n’est mieux finalement depuis Santa-Cruz), le Petit Lac et la Sebkha.

Ce sera finalement l’aéroport de La Sénia…

C’est vrai que j’aimerais bien voir la Sebkha depuis le ciel.

Si j’étais sûr d’avoir une place près du hublot, que je ne sois pas gêné par l’aile de l’avion, qu’il fasse beau ce jour-là et qu’on soit bien positionné par rapport à la Sebkha, peut-être que je réfléchirais.

Mais là, comme ça, à brûle pourpoint, je dirais qu’il vaut mieux arriver par le port d’Oran. Qu’il y a beaucoup plus de choses à voir et que la Sebkha mérite d’être vue de près. J’ai plus envie de marcher dessus que de la regarder d’en haut.

J’ai envie de m’accroupir et de toucher du doigt cette terre salée.

Oui, je crois que j’arriverai par le port d’Oran.

 

Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)

 



 

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