A Oran, c’est comme dans les Landes en France, chaque été, on passe son temps à lutter contre les incendies de forêt.
Ces derniers jours, si j’en crois Djazairess, la forêt de Madagh a vu huit de ses hectares ravagés par les flammes. « Selon un bilan de la Protection civile, quatre incendies ont été signalés vendredi dans la wilaya d’Oran où une vingtaine d’hectares de massifs forestiers, de maquis, de broussailles et de récoltes ont été détruits. »
Les raisons sont souvent identiques à celles que nous connaissons en Gironde, « 80% des feux de forêt sont d’origine humaine et 20% sont dus aux canettes et aux bouteilles abandonnées qui s’enflamment rapidement au contact de la chaleur et du soleil. » On peut aussi rajouter les mégots de cigarettes et les méchouis bien arrosés qui ne facilitent pas la prise de conscience.
Plus surprenant peut-être, et c’est El Watan qui me l’apprend, les moissonneuses-batteuses des fellahs ne sont pas exemptes de tout reproche. Certaines d’entre elles rejettent des étincelles au niveau des tuyaux d’échappement et provoquent des départs de feu.
Il faudrait labourer les parties du terrain en contact avec le bord des routes et des forêts et faire un peu de prévention chez les agriculteurs.
Mais pourra-t-on vraiment lutter contre ces fléaux ?
En 2011, le problème s’était déjà posé. En 2010 aussi, ainsi qu’en 2007. Et probablement chaque année depuis longtemps, je ne suis pas allé fouiller.
Ce que je sais en revanche, c’est que les forêts ont beaucoup souffert durant les années 90 parce que les terroristes s’y cachaient et que l’armée brûlait la moitié des arbres pour pouvoir survoler le maquis avec plus d’efficacité.
Il y a de nombreuses façons de martyriser une forêt.
Paul Souleyre (mais qui est Paul Souleyre ?)